Cinema Improbable

Synopsis : Le film commence in medias res avec un gosse livreur de journaux un peu trop curieux qui se fait trancher par on ne sait quoi (à priori une branche d'arbre animée). Le scénario se focalise ensuite sur une famille presque parfaite, à savoir une fille déchirée entre un père super sympa (à la limite de l'inceste) et une mère quasi-nympho qui semble se foutre complètement de sa progéniture. C'est en plein milieu d'une dispute familiale que l'action arrive soudain, par le biais des forces spéciales qui débarquent sans prévenir dans le gentil quartier pour tirer sur tout le monde et enfermer les gens chez eux. On apprend par la suite qu'un mystérieux container s'est échoué sur une plage pas loin, et des meurtres commencent à se produire un peu partout... bref, en additionnant deux et deux, on sent la connerie arriver !

Le film est très lent dans sa première partie et, contrairement à ce que je pensais, va se focaliser non pas sur la fille mais sur sa mère. Celle-ci va donc tourner en rond avec son amant du moment dans sa baraque, jusqu'à ce qu'on finisse par apprendre toute la vérité, c'est à dire une bonne vieille théorie du complot avec des modifications génétiques secrètes qui ont mal tournées, créant des monstres difformes qui se sont justement échappés du container. Histoire de compliquer la chose, les militaires présents sont aussi chargés de descendre tous les témoins potentiels, afin que l'affaire ne s'ébruite pas.

Entre-temps, la mère a finit par sortir de sa baraque pour aller chercher sa fille (qui se trouve dans la maison d'en face, un scénario palpitant !) et se lance dans un cache-cache avec les soldats et les monstres qui se livrent à une véritable vendetta dans les rues ! Elle retrouve enfin sa fille qui flippe un peu devant le look de tarée que sa mère a pris, mais se fait buter par un militaire un peu trop zélé, et pouf générique de fin !

WTF ?

 

Réalisation : Salvage est le premier film de Lawrence Gough ; consolons-le en disant qu'on fait rarement un chef d’œuvre du premier coup ! En effet le montage global est catastrophique et relève de l'amateurisme le plus pur ; les plans de caméra bougent tellement que ça en fait mal aux yeux et sont mal cadrés pour la plupart. Quelques rares scènes sont censées faire peur, mais elles demeurent beaucoup trop prévisibles...

Les moments d'action se passent généralement en dehors de la caméra, les monstres sont très mal faits ; des ressortissants de La Colline a des Yeux mais en dix fois pire !

 

Bande-son : Apparemment aucune musique composée, la bande-son se résumant en un mix de musiques déjà existantes, couplées avec des sons qui agressent les oreilles, comme si l'ingénieur responsable avait martyrisé son sampler. Les bruitages sont tout aussi ratés, avec des monstres qui poussent des cris de vélociraptors enrhumés.

 

Jeu des acteurs/Personnages : Aucun acteur vraiment connu dans ce film. Le jeu est mauvais et superficiel, sauf peut-être pour la mère en question qui fait une bonne performance dans le rôle de la psychotique (mais bon de là à gagner deux awards en tant que meilleure actrice..).

Les dialogues sont creux et pas naturels, les acteurs semblent réciter bêtement des tirades sans aucun sens. Quant aux personnages, ceux-ci ne valent guère mieux ; aucune suite dans les idées, ils sont pas foutus d'ouvrir une porte ou une fenêtre.

 

Conclusion : Salvage peut se résumer en un film de suspense sans action dans un lotissement ; on tourne en rond d'une baraque à l'autre en proférant des théories absurdes pendant plus d'une heure ; le spectateur est complètement largué, voit des gens mourir sans explication plausible et sans les monstres en question. La réalisation médiocre (pour éviter un autre nom) ne fait qu'empirer le scénario. Bref, le genre de film qui donne des envies de meurtre !